Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Labyrinthe

Labyrinthe
Archives
Derniers commentaires
18 octobre 2007

La psychologie à (de) l'IUFM

imagesAujourd'hui, l'IUFM nous avait concocté un menu comme seuls les IUFM savent le faire. Au programme "Psychologie de l'adolescent". Le programme s'annonçait alléchant : qui n'est pas curieux de savoir ce que nos charmantes têtes blondes cachent sous leur calotte crânienne ? (nos cours bien rangés avec des couleurs et les titres soulignés, faut pas rêver!)
Donc, arrivés dans l'amphi solennel, la première question nous tombe dessus comme une brique sur le crâne : "Qu'est-ce qu'un adolescent ?" C'est vrai, quoi, on les a en face toute la sainte journée, on les entend, on les supporte, on les éduque ...
- Mais si, c'est pour ça qu'on est payé!
- Non!! Tu crois !!
- Si, si!!
... mais on ne sait toujours pas à qui (à quoi) on a affaire ... d'où les problèmes de comportements rencontrés en classe.
- Vous ne les comprenez pas, ces pauvres petits.
- Ah, parce qu'en plus il faudrait les comprendre ?
- Oui. (grand sourire de la psychologue universitaire qui n'a jamais, sans doute eu affaire à des élèves de moins de  20 ans) Sinon comment voulez-vous qu'ils vous respectent ?
- Ben, y a qu'à leur faire peur, les menacer de colle, leur coller des interros surprises, ...
(Air effaré de la speakerine)  Mais vous faites vraiment ça en classe ?
- Pas toujours, mais parfois c'est nécessaire ...
( soupir de la demoiselle)
- Mais non, on n'est pas si méchant avec nos élèves, parfois même il nous arrive de les comprendre, de les apprécier.
S'en est suivit deux heures de délire théorique sur Freud, Piaget, et autres psychologues, nous narrant par le menu les difficultés de la construction de soi de nos élèves, les troubles liés aux modifications de leur schéma  corporels, les perturbations engendrées par les explosions de leur pulsions, et bla et bla et bla ...
Bref trois heures au terme des quelles on en savait toujours aussi peu sur nos élèves qu'avant mais beaucoup plus sur la psychologie de l'IUFM .

Publicité
16 octobre 2007

Dies Irae

medium_knowledge_against_prisonAujourd'hui, ma classe de terribles a de nouveau fait des siennes; à vrai dire pas toute la classe mais toujours la même bande d'irréductibles élèves qui ignorent les retenues et les punitions sous prétexte qu'ils sont tous internes et que de toute façon ils s'ennuient au Lycée et qu'à la limite c'est presque les occuper que de leur trouver du travail supplémentaire...
Mais, chose promise, chose due, j'avais aujourd'hui rendez-vous avec le père de B***, le pire des troublions de cette classe; lequel père fut fort surpris d'apprendre le comportement de sa progéniture qu'il croyait blanche comme neige ... jusqu'à mon appel ! L'enfant roi n'en menait pas large : recroquevillé sur sa chaise, l'œil penaud, cherchant l'inspiration dans les reflets de sa chevalière, il marmonnait des "ouai, j'parle pas toujours, y a des fois où j'dis rien", des "c'est pas toujours moi qui commence" ou des "mais les autres ils rient aussi" et autres inepties du même genre. Mais, au bout de longues heures de palabres et de négociation, nous avons convenus de suivre le charmant bambin de très près à l'avenir : d'une part sera mis en place un cahier de suivi dans lequel sera mentionné, jour après jour, le comportement du dit gardé à vue ; d'autre part B*** sera placé en résidence surveillé au premier rang (si possible à une table isolée) ... et enfin il ne lui sera plus pardonné aucun écart de comportement (à la moindre incartade, c'est l'exclusion de cours !).

Espérons qu'avec ce régime de faveur, il se tienne à carreaux !!! ... suite au prochain épisode.

15 octobre 2007

Aujourd'hui, c'était plutôt calme en classe. Au

Aujourd'hui, c'était plutôt calme en classe. Au programme : une heure sur la description dans la nouvelle fantastique suivit d'une  interro. sur le schéma narratif. Et bien croyez moi (ou pas) : rien de tel qu'un travail noté en fin d'après midi pour s'économiser !! Une recette à conserver !!

12 octobre 2007

Remontées de bretelles

colere23zdAujourd'hui, bonnes nouvelles : *** s'est tenu plutôt tranquille. Il faut dire qu'il avait toutes les raisons pour : et d'une il venait d'apprendre que je rencontrerai ses parents mardi prochain (et que ceux-ci ne seraient sans doute pas ravis d'apprendre que leur rejeton est un trouble-cours), et de deux ils avaient une interro d'histoire (fallait pas m'énerver la semaine dernière, na !). Bref, un *** transformé, à peine si je l'ai reconnu.
En outre, j'ai aussi appris que mon second troublion  ****  s'était vu fixer un  rendez-vous avec sa prof principal et sa prof de maths (les plus ténieuses !!!) lundi prochain et l'on m'a invité à la curée !! Il n'en menait pas large quand il l'a appris.

11 octobre 2007

A bras le corps

FRANCE_MELEE_190206Mardi dernier, *** a encore transformé ma classe en champ de foire: alors que j'avais planifié une séance d'étude de langue de façon serrée (pour qu'ils ne puissent pas s'ennuyer et chahuter) *** avait décidé de ne rien faire et, afin de ne pas être le seul à ne rien faire, il s'est mis à tout faire pour empêcher les autres de travailler ... si bien qu'au bout d'une heure on n'avait pas terminé ce que j'avais prévu de faire en 30 minutes. Décidément, cet énergumène devient de plus en plus incontrôlable : les punitions ne le dissuadent pas, les heures de retenue pas plus (il est interne) ... et le conseil pédagogique de cette classe ne m'a proposé aucune solution convaincante (des punitions, uniquement) ... J'ai donc décidé de prendre les choses à bras le corps : le soir même j'ai appelé ses parents à leur travail et nous avons convenu de nous voir la semaine suivante en compagnie de ***. Suite au prochain épisode, donc.

Publicité
10 octobre 2007

sabotage

Ca ne peut plus durer ! j'ai un élève, dans une classe de 24 infographistes amateurs, qui fait tout ce qu'il peut pour saboter mes cours et empêcher les autres de travailler: cris, bruits d'animaux, tout y passe ! Et toutes les sanctions du monde ne parviennent pas à le calmer : il a déjà été exclu du cours; a eu deux heures de colle, des punitions à la pelle, mais sans aucun résultat. J'ai pris contact avec ses parents que je rencontre mardi prochain afin d'envisager des solutions pour le mettre au travail, on verra ce que ça donne... Mais il faut absolument qu'il se calme, ça fait 15 jours qu'on avance à deux à l'heure à cause de cet élève et de son comportement.

J'attends vos conseils et suggestions.

5 octobre 2007

La galère !!

imagesLe vendredi, je me retrouve avec la même classe de BEP toute la matinée (quatre heures non stop :  heures d'histoire temporairement transformée en ECJS, une heure de module en demi-groupe et deux heures d'histoire) autant dire que c'est un peu le marathon : à celui qui arrivera à résister le plus longtemps. Déjà, donc la journée s'annonçait intense et j'étais plutôt de mauvaise humeur (d'autant plus que la dernière fois que je les eu, ils ont vraiment été insupportable) ... Moi, je m'étais dit: "OK en fin de semaine, et en fin de matinée de surcroit, ils sont fatigués et ne peuvent peut-être plus travailler, je vais donc trouver des supports attractifs." J'avais donc pris la peine de réserver par intranet le matériel idoine pour projeter un documentaire sur la seconde guerre mondiale et (en prévision d'un éventuel pépin, j'avais prévu une évaluation ... on ne sait jamais). Mais alors que le moment est venu de préparer le matériel, j'apprends qu'il a été squatté par un autre prof. qui, lui, n'avait pas réservé mais était sans doute dans les petits papiers du chef d'atelier ... donc pas de vidéo (les élèves vont être ravis !! mais bon ,il ne faudrait pas qu'ils croient non plus qu'ils sont là pour se reposer ...) soit, me dis-je, je vais faire les photocopies de l'évaluation que j'avais préparée. j'arrive et là un doute affreux m'assaille : "Personne à la photocopieuse à la récréation ... étrange ... profitons ... mais à peine ais-je insérer ma carte que la raison de cette désertion m'est révélé ... par la machine : PANNE !!:! Donc résumons, pas de vidéo  et pas d'évaluation! Cool, que faire d'autre sinon improviser. Sur ce ma tutrice arrive et m'annonce qu'elle choisirait CE jour pour me visiter ...
Mais à ma grande surprise, les élèves, ces petites furies il y a quelques heures, se transforment en statues : pas moyen de leur faire lâcher le moindre mot : je dois faire les questions et les réponses et ce pendant une heure. Bon, me dis-je la seconde heure sera du même acabit : erreur, à peine ma tutrice avait-elle refermé la porte derrière elle que c'est l'insurrection dans ma classe : "C'est qui celle-là ?" J'la crois pas l'autreu, elle la même maté mes cours ... pas bol pour elle j'avais rien fait (au sens de rien écrit)" etc.  Bref, engagez-vous qu'ils disaient ...

30 juin 2007

un avis sur les IUFM


voici un article que l'on m'a envoyé concernant la formation dans les IUFM. Je le livre à votre appréciation.

Former les enseignants : le constat

 


Un consensus s'est établi lors du débat pour juger que l'institution de l'IUFM telle qu'elle fonctionne actuellement avec les personnels qui y sont affectés est une institution néfaste et nuisible qui ne prépare pas les stagiaires à affronter leur métier dans de bonnes conditions. L'IUFM est un lieu qui fonctionne en vase clos, usurpe son épithète d'universitaire et ne dispense, au mieux, qu'une psychothérapie de groupes aux stagiaires, au pire qu'un condensé d'idées hautement dogmatiques héritées des sciences de l'éducation que le stagiaire doit ingurgiter sans esprit critique et faire semblant d'accepter dans la rédaction de son mémoire professionnel. La formation est jugée inutile, infantilisante (jeux de rôles) et son rejet de la part de nombreux stagiaires aboutit au chantage à la titularisation de la part des formateurs. Par ailleurs, les formateurs culpabilisent souvent les stagiaires en exagérant leurs difficultés et, plus grave, cherchent à dresser les enseignants les uns contre les autres en dénigrant la pratique pédagogique des anciens enseigants qui n'ont pas eu " la chance " d'être formés dans de tels instituts. Enfin, le savoir universitaire est hautement déprécié dans de tels lieux au point qu'on ne peut y voir que de l'aigreur et qu'on peut s'interroger sur une politique de formation qui consiste à renier ce qui a permis l'apprentissage d'un contenu disciplinaire et la réussite au concours. L'accaparement de l'année de préparation au concours par les IUFM a aussi contribué à détourner un argent considérable de l'université vers les IUFM mettant gravement en péril les politiques et recherches menées par les universités auxquelles les enseignants s'estiment fortement attachés.

29 juin 2007

La philosophie au Lycée

La Philosophie au Lycéelarroque
Michel Larroque

Enfin un ouvrage (et un auteur) qui ose aborder l'épineuse question de cette "spécificité française" que constitue le cours de philo en terminale!
L'auteur a bien cerné les enjeux du problème que pose l'enseignement de la philosophie à un public d'adolescent plus ou moins boutonneux: difficultés de certains auteurs abordés, ambition excessive des exercices du baccalauréat (dissertation et commentaire de texte), nécessité, finalement de brader les épreuves pour ne pas couler la grande majorité des candidats (la fameuse commission d'harmonisation des corrections), le flou artistique des programmes de philosophie (plus d'une dizaine de notions aussi vastes et hétéroclites que le désir, la connaissance, l'histoire, le progrès, ...), en revanche les suggestions et les réponses qu'il donne à pour remédier aux lacunes du système actuel gagneraient à être plus approfondies et plus détaillées en prenant soin, par exemple, de diversifier les approches selon le public en question.

    Concernant la nécessité de revoir les programmes de philosophie et la solution proposée (un programme de problèmes):  Il s'agit là, sans doute de la proposition la plus pertinente que j'ai eu l'occasion lire. Elle permettrait à la fois aux élèves (et aux enseignants) de ne pas faire l'économie des fameuses "notions" de philo (celles du programme actuel) mais de les intégrer dans une problématique correctement posée (qui pourrait par conséquent servir de modèle aux élèves). Certes de nombreux enseignants consciencieux font déjà leurs cours de la sorte et ne se contentent pas de proposer une sorte de dictionnaire des notions et auteurs au programme. Mais il y a fort à parier, cependant que cette idée, pour pertinente pédagogiquement et philosophiquement qu'elle soit ait, hélas du mal à faire son chemin tant l'enseignement de la philosophie, en France, reste la chasse gardée d'un petit nombre d'enseignement bien assis sur leurs acquis et leur confort (eux qui sont en quelques sortes des privilégiés puisqu'ils se voient réservés les classes de terminales).

   

29 juin 2007

Comme un lion dans une cage ...

Voilà déjà un moi que je n'ai plus d'élèves ni de cours à donner et 15 jours que je n'ai plus de formation à l'IUFM - Hé oui, c'est là un des avantages d'enseigner en Lycée professionnel: nos élèves sont en stage en entreprise une partie de l'année et la plus part du temps, en fin d'année scolaire pour la fin juin au début juillet -  et déjà ils me manquent ! Alors que toute l'année j'attendais les vacances avec impatience, je comptais les jours tel un condamné, une fois les vacances venues, je regrette le temps scolaire. Là bas au moins j'avais une vie sociale, je voyais du monde (pas toujours le meilleur, mais bon), j'avais des défis intellectuels à relever ... bref, j'étais actif. Aujourd'hui, je tourne en rond dans mon appartement tel un lion dans une cage, je rumine mes plus sombres pensées et cela déteint sur mon humeur: je deviens maussade, coléreux et en plus je m'en veux d'être devenu ainsi. ... bref, vivement la rentrée.

Publicité
1 2 > >>
Publicité